Cette contreperformance concerne les ventes de certaines de ses publications qui ont été faiblement commercialisées durant cette année, de Cameroon Tribune à Cameroon Business Today, en passant par le magazine Nyanga, non sans compter les segments de l’édition et de la publicité.
La Société de Presse et d’Editions du Cameroun (Sopecam), à l’image de la plupart des entreprises et établissements publics, a traversé une année 2020 difficile, caractérisée par la prévalence de la pandémie de Coronavirus, qui a sérieusement impacté ses performances. Cet établissement public dont l’actionnariat est détenu à 100% par l’Etat, a enregistré au cours de cet exercice, une baisse de 21% de l’ensemble de ses activités, relève le rapport de la Commission Technique de Réhabilitation (CTR) des entreprises, sur la situation des Entreprises Publiques et des Etablissements Publics au 31 décembre 2020.
Concrètement, cette baisse est observée sur les ventes de certaines des publications de cette entreprise, faiblement commercialisées au cours de l’année 2020. Il s’agit de Cameroon Tribune, le support phare de la Sopecam, dont les ventes ont chuté de -20,33% en glissement annuel par rapport à 2019 ; du magazine Nyanga (-79,74%) ; de Cameroon Business Today (-70,98%) ; autres journaux (-5,92%), des livres et éditions (-37,71%). Il en est de même des travaux d’impression, qui ont chuté de -26,43%, et des recettes liées à la publicité – 8,91%.
Et pourtant, pour ce qui du segment de l’impression, 2020 a été une année pleine d’opportunités pour Sopecam, avec à la clé les élections législatives, municipales et régionales. Elle s’est donc vu confier les plus grosses parts de marché pour l’impression des bulletins de vote et autres documents liés à l’organisation de ces élections. Le rapport de la CTR renseigne par ailleurs qu’à l’occasion de ces rendez-vous importants pour la vie politique de la nation, cet établissement public a bénéficié d’une subvention de la part de l’Etat d’un montant de 1,182 milliards de FCFA.
Cependant, « en l’absence des données de la comptabilité analytique, l’impact de cette subvention sur l’activité ne peux être apprécié. En effet, Il ne ressort pas au regard du chiffre d’affaires, la distinction entre la part des travaux d’impression effectués pour les prestations ordinaires et celles liées aux élections », souligne le rapport. L’entreprise a réalisé un chiffre d’affaires de 5,746 milliards de FCFA, en baisse de 21% par rapport à 2019.